Joseph Amestoy né le 9 septembre 1923 à Chéraute dans les Pyrénées Atlantiques .
Un soir de novembre 1942 il quitte son pays basque, avec une dizaine de camarades, pour rejoindre la France Libre. Il s’engage au 18e RI de Pau, pensant pouvoir être affecté en Afrique du Nord.
Il décide de déserter l’armée d’armistice et partir rejoindre le général de Gaule.
Le passage en Espagne n’est pas facile. Le guide les abandonnent à quatre heures de marche de la frontière, en forêt d’Iraty. De l’autre coté, les Espagnols les attendent : 3 mois de prison à la cellule 54, à Pampelune, puis internement dans un ancien dépôt de tabac à Santander où il retrouve 200 Français.
Le Consul Britannique intervient, ils sont transportés à Casablanca, sur un ancien bananier.
L’Afrique du nord n’a pas encore retrouvée son équilibre après le débarquement allié. Joseph est attiré par la Marine, mais une ambiance trop pétainiste le déçoit. Il essaie la Légion, mais c’est finalement au BCRA qu’il se retrouve. Le programme le séduit, formation de parachutistes-commandos et missions sur la France.
Joseph part en Angleterre mais pour suivre l’entrainement des parachutistes du special air service.
Finalement affecté au HQ squadron du 4e SAS le 1/01/1944, il est breveté à Ringway en février 1944.
Il est parachuté la nuit du 10 au 11 juin 1944 pour l’opération Dingson dans les landes de Lanvaux (Morbihan). En 2 mois, le régiment va subir beaucoup de perte, surtout suite à la bataille du maquis de Saint-Marcel, ou les allemand et la milice vont lancer une terrible chasse à l’homme contre les parachutistes français. mais avec l’aide de la population et des résistants, ils infligent des pertes énormes aux Allemands tant en personnels, qu’en matériels.
La Bretagne libérée la guerre n’est pas finie, Joseph Amestoy est dans un équipage sur la Jeep SAS “Le moustique”. Avec ses camarade et une soixantaine d’autre Jeeps il est envoyé sur le front de la Loire, pour l’opération Spenser. Ils vont harceler les colonnes des divisions allemandes et faire des milliers de prisonniers qui refluent vers la Normandie ou l’Allemagne.
Après du repos à Esternay dans la Marne et ayant reçu des nouveaux renforts recrutés au sein de la résistance, Il se dirige vers la Belgique pour s’opposer à l’offensive de Von Rundstedt, c’est l’opération Franklin et le froid des Ardennes Belges. Joseph ne supporte pas le froid, il est souffrant et sera transféré à l’hôpital de Sedan.
Dernière opération, dans la nuit du 7 au 8 avril 1945, nouveau parachutage, les deux régiments français du SAS sautent en Hollande cette fois, pour l’opération Amherst.
Il est du stick 18 de l’Aspirant Edme. Les SAS effectuent des patrouilles de reconnaissance vers le nord et ils sont les premiers à traverser le canal de Groningen afin de le protéger et éviter que les allemands ne fassent sauter les écluses pour inonder toute la région.
Joseph Amestoy quitte l’armée le 22 septembre 1948, il se retire dans les Hautes-Pyrénées à Pouzac, non loin de Bagnères-de-Bigorre. Joseph décède le 29 décembre 2003.