Roger Laffitte-Fitou, né le 22 juillet 1921 à Salies-de-Béarn, il exerce initialement le métier de charpentier et occupe la fonction de capitaine de l’équipe locale de rugby. Pensant lutter contre l’occupant, l s’engage le 1er février 1941 pour une durée de trois ans dans l’armée d’armistice, au titre du 41e Bataillon de sapeurs télégraphistes basé au Maroc. Il rejoint son unité à Casablanca le 6 février 1941.
Cinq jours plus tard, il débarque à Casablanca pour intégrer son unité. Commence alors pour lui un long périple en Afrique du Nord, au gré des besoins opérationnels qui l’entraînent au Maroc, en Tunisie et en Algérie. Promu 1re classe en mai 1941 puis caporal en décembre, Heureusement son unité ne prend pas les armes lors de l’opération Torch.
Fin décembre 1942, il rejoint le 7e Régiment de tirailleurs marocains comme chef d’équipe de transmissions. Caporal-chef en janvier 1943, puis sergent le 1er mai, il s’illustre particulièrement en Tunisie du 4 au 11 mai 1943, intervenant de nuit au cœur de champs de mines. Sa bravoure lui vaut une citation à l’ordre de la brigade et la Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze.
Recruté par le Bureau central de renseignement et d’action d’Alger, il n’y fera finalement pas de mission. Roger quitte l’Afrique du Nord en décembre 1943 et débarque au Royaume-Uni le 4 janvier 1944. Affecté au 4e Bataillon d’infanterie de l’air, il suit l’entraînement des SAS en Écosse et en Angleterre. Son attitude téméraire lui vaut le surnom de « lion ».
Dans la nuit du 17 au 18 juin 1944, il est parachuté sur la DZ « Baleine » (secteur de Saint-Marcel, Morbihan). Engagé dans les combats puis dans les actions de sabotage, il participe ensuite aux opérations menées dans le Morbihan contre l’ennemi. À bord de sa jeep, il réalise des reconnaissances offensives, notamment à La Roche-Bernard et Erdeven, contribuant à la capture de plusieurs dizaines de soldats allemands.
Il prend part à l’opération Spencer fin août 1944 et joue un rôle décisif dans la reddition d’environ 2 500 soldats allemands à Saint-Pierre-le-Moûtier le 8 septembre. Ces actions lui valent la Médaille militaire et trois palmes à sa Croix de guerre.
Il participe ensuite à la campagne de Belgique en soutient de la 17e division aéroportée américaine. Dans le secteur de Bastogne, le 27 décembre 1944, il secourt un camarade blessé sous le feu ennemi. Le 5 janvier 1945, blessé lors d’une attaque contre un blindé, il refuse l’évacuation. Le 19 janvier, il contribue à la libération de Steinbach et Limerlé.
En avril 1945, aux Pays-Bas durant l’opération Amherst, il participe à la prise de Schoonord puis au décrochage de Schoonlo, actions qui lui valent deux nouvelles palmes.
Démobilisé le 6 septembre 1945, il retourne au Béarn où il reprend son activité de charpentier-couvreur et fonde une famille.